Un soir de pleine lune,
Au bord d'une mare où miroitait son rayon pâle,
Enfouie par moitié dans la vase,
Une grenouille soupirait d'envie.
"Grâmaourffff".
L'histoire et son œuvre, ayant déjà
Plus qu'à son heure épinglé l'animal,
Instruit désormais comme on sait le batracien,
Celui-ci avait renié les bœufs et
Recentrait plutôt son attention sur
De larges et vastes étendues d'eau où,
Paraît-il,
L'asticot blanc, gras et gros, grouille
Dans l'épaisseur du limon.
Ainsi, par-delà la forêt, du moins galopait
La rumeur, toujours prompte à colporter les trésors.
Un soir de pleine lune,
Au bord d'une mare où miroitait son rayon pâle,
Une grenouille tente le grand saut.
Hop, hop, hop,
En quelques bonds, se retrouve
Sur la berge du ruisseau,
S'y laisse glisser, puis
Emportée par le courant.
Et le gosse, assis sur sa belle grosse branche fragile,
La regarde disparaître au premier tournant d'eau.
Comme happée par le hasard
De l'aventure.
Madame Claude Dubois, professeure de dessin
aux beaux-arts, Liège,
a proposé à ses élèves d'illustrer
certains textes.
Il y en a beaucoup d'autres.
Merci Claude !