Voilà, j'approche doucement
Du parc Lambert.
J'entends les oiseaux dans les branches
Chanter à tue-tête.
Je cherche la claire fontaine
Au pied d'un chêne, vieux
D'un millier de ritournelles
Et quelques flèches.
Le soir venu, les ombres s'allongent
Au parc Lambert.
D'entre les feuilles, il tombe
Des bulles de lumière.
D'un ciel chauffé par un mois d'août déjà plié,
C'est très curieux,
Tout va si vite,
Surtout l'été.
Sans faire de bruit,
Je cherche la fontaine.
Et si je reste
Par trop le nez en l'air,
Pour la trouver,
Je pourrai toujours m’envoler,
M’envoler.
Un lac s'étend à perte de vue
Au parc Lambert,
Encerclé par les bois profonds
Où vivent les loups,
Et des dragons moqueurs
Aux yeux dégoupillés.
Heureusement qu’on garde au cœur
Un conte de fée.
Moi, qui en veux encore,
Je cherche la fontaine.
Et, si je reste,
Par trop le nez en l’air
Pour la trouver,
Je pourrai toujours m’envoler,