Madame Histoire fait sa toilette,
Elle se mire dans le miroir.
À l'heure où le jour finissant,
Elle met de l'ombre à son regard.
Elle met du rimmel et du fard,
Du rouge africain sur la bouche,
Quelques étoiles que l'on distingue
Pour embellir le rond des joues.
Puis se parfume d’un parfum parisien,
Marlene Dietrich n’en revient pas.
Travaille un pli au bord de l’œil,
Pour accentuer le clin d'œil.
Madame Histoire
Soigne son look,
Ce soir Madame
À rendez-vous.
Avec un type qui court devant,
Elle court derrière depuis longtemps,
Un gigolo, genre cavaleur,
Qui ne s’encombre pas d'histoires.
Voilà ce que la nuit je hurle,
Alors que Madame court les rues
Pour rattraper Monsieur “Avenir”,
Un gars qui lui pourrit la vie.
Avec ce type qu’elle ne connaît pas,
Mais dont elle rêve depuis longtemps,
Elle voudrait vivre une romance
Et d'illusions bercer le temps.
Et moi, le chat, pendant ce temps, là,
Sur les toits je fais des gammes,
Pour rappeler aux amoureux
Que ma gamelle reste creuse.
Miaou,
Miaou,
Miaou.
Moi qui suis le chat de Madame,
Du haut de l'armoire je la regarde
Se trémousser devant la glace,
Comme une bergère avant le bal.
Voilà cent mille ans que l'histoire
Et se répète et recommence,
S’efforçant de garder son calme,
Parfois je crains un retour de flamme.
Quand je la vois se rouler par terre,
Néron n'était qu'un ver de terre.
Chaque soir c’est la même rengaine,
Elle prend les vessies pour des lanternes.
Madame Histoire soigne son look,
Ce soir Madame a rendez-vous.
Avec un type qui court devant,
Elle court derrière depuis longtemps,
Un gigolo, genre cavaleur,
Qui ne s’encombre pas d'histoires.
Voilà ce que la nuit je hurle,
Alors que Madame court les rues,
Pour rattraper Monsieur Avenir.
Je voudrais qu’il se casse la figure.
Avec ce type qu’elle ne connaît pas,
Mais dont elle rêve depuis longtemps,
Elle voudrait vivre sa romance
Et se bercer de l’air du temps.
Et moi, le chat, en attendant
Leur bon vouloir, je fais des gammes,
Pour rappeler à ces deux-là
Que ma gamelle est toujours creuse !