Julie a le nez rouge, c’est tellement joli.
Elle fait, voyez-vous, tourner en l’air des boules.
Elle fait rêver les mômes qui passent dans la rue,
Que lentement s’estompent les choses de la rue.
Il y a des yeux qui s’allument.
Julie a les yeux bleus, grands ouverts sur le monde,
Qu’elle mime en des gestes de gracieuse ballerine.
Elle fait de son chapeau apparaître une colombe,
Qui perche sur son épaule, comme un ange au repos.
Julie, c’est la tendresse,
La beauté du geste.
Un autre, un autre monde.
Julie refait le nôtre.
D’élégance et d’adresse,
Julie fait des merveilles.
Il y a dans ses mains quelque chose que j’aime,
Un appel du lointain que je n’ose jamais.
Elle jongle avec des ronds qui fusent au-dessus d’elle,
Et puis qui disparaissent, j’ai l’œil qui perd la tête.
Il y a des gens qui s’amusent.
Et puis, sous le ciel gris, fait mieux qu’un plein soleil,
Qui réchauffe la vie d’un numéro pareil
À l’embellie du soir, d’où reviendra l’espoir,
Comme d’une belle histoire racontée par un frère.
Julie c’est la tendresse,
La beauté du geste.
Une autre, une autre histoire.
Julie refait la nôtre,
Puis soudain s’évanouit.
Julie n’était qu’un rêve.
