Soudain, voilà que
Les peupliers déménagent.
Ils vont rejoindre
L'eau douce,
Aperçue au loin
Entre les deux digues.
Quel avenir pour la nôtre
Sans allée de peupliers ?
À l’horizon, il n'y avait plus
De fragiles et maigres
Silhouettes qui faisaient
Tout le charme.
On est tout nus
Sans leur feuillage
Et leurs chants bizarres,
Sans leurs branches
Découpées sur le ciel.
Gris
Le vent, du coup, a mis le cap
Sur l'autre rive,
Nous laissant tous démunis
Sans le moindre souffle,
La moindre brise
Pour chasser chapeau et
Parapluie.
Que vont-ils tous devenir ?
À l’horizon, il n'y avait plus
De fragiles et maigres
Silhouettes qui faisaient
Tout le charme.
On est tout nus
Sans leur feuillage
Et leurs chants bizarres,
Sans leurs branches
Découpées sur le ciel.
Gris
Le lendemain, tout le village a mis les voiles,
A rejoint le vent, les arbres.
On entendait chanter le long du canal :
"Vive le vent, vive les arbres !"
Quel avenir sans ceux-là ?
À l’horizon, on revoyait de fragiles
Et maigres silhouettes
Qui faisaient tout le charme.
On n’est plus tout nus
Avec leur feuillage
Et leurs chants bizarres,
Et leurs branches
Découpées sur le ciel.
On n’est plus tout nus
Avec leur feuillage
Et leurs chants bizarres,
